Séance technique organisée par Michel Hayet (AGAP), Aline Quenez et Jean-David Vernhes (CFGI)

L’actualité dans les domaines d’action de l’AGAP et du CFGI est riche ! Citons juste le nouveau code de bonne pratique AGAP 2024 et les questions soulevées par l’introduction du modèle (géologique ?) de terrain dans le futur Eurocode 7 de deuxième génération. A leur interface, on trouve un enjeu qui doit attirer l’attention, celui de la compétence géologique dans le déroulement d’une campagne de prospection géophysique, et plus particulièrement dans sa phase interprétative. Le problème peut spécifiquement être traité pour la géophysique appliquée de subsurface.

Ingénieurs géologues, géophysiciens, géotechniciens et tous ceux qui les côtoient sont invités à se réunir à l’occasion d’une séance technique conjointe AGAP-CFGI le jeudi 20 mars 2025. Chaque conférencier invité à cette séance partagera des retours expériences (20’) et prendra le temps de la discussion avec l’auditoire (10’). Un cocktail à l’issue de l’événement scellera l’amitié entre géologie et géophysique au service de l’ingénierie.

PROGRAMME DE LA SÉANCE

13h50       Accueil des participants

14h00       Introduction de la séance par Michel Hayet (AGAP), Aline Quenez et Jean-David Vernhes (CFGI)

14h10       Consolidation du modèle géologique par tomographie électrique et sismique passive - recherche d'aquifères (hydrogéologie) par Simon Robert, Ingénieur géologue/géotechnicien/géophysicien (SIXENSE)

« Pour certaines régions françaises, la ressource en eau est devenue un problème chronique. Syndicats des eaux, entreprises privées et autres acteurs territoriaux sont conscients de l’intérêt des études de terrain pour évaluer le potentiel dans leurs emprises foncières.
La performance du modèle géologique est un point clé pour le succès d’une recherche d’aquifères, et celle-ci est fortement soutenue par l’apport combiné géotechnique-géophysique – nous en verrons un exemple. »

14h40       Géologie et géophysique pour la conception du confortement du glissement du Camp du Tigre en Guyane par Sylvie Bretelle (expert géotechnique, ANTEA Group) et Renaud Viot (Directeur de l’agence en Guyane, ANTEA Group)

« Les fortes pluies qui ont touché la Guyane en 2021 ont conduit à la réactivation d’une zone de glissement sur le flanc sud de la montagne du Camp du Tigre à Cayenne. Des investigations pour caractériser le glissement ont comporté des mesures géophysiques et hydrogéologiques ainsi que des sondages et essais géotechniques. La présentation s’attachera à montrer comment l’exploitation conjointe des données a permis le calage d’un modèle géologique explicatif visant à justifier les solutions confortatives. »

15h10       L’apport de l’outil géophysique dans le cadre des missions géotechniques de type G5 par Franck Rivière (responsable Département Géophysique, FONDASOL)

« Entre les données d’entrées issues de l’enquête documentaire (bibliographie), et la réalisation de sondages ponctuels, la géophysique doit permettre l’élaboration d’un modèle global représentatif des variations géologiques susceptibles d’exister à petite échelle. Nous présenterons deux cas d’études où l’outil géophysique permet de préciser le modèle géologique. Dans le premier cas, c’est la superficie importante du projet qui rend nécessaire l’utilisation de méthodes non destructives. Dans le deuxième cas, c’est la complexité du site qui oblige à mettre en œuvre tous les outils disponibles aux mains du géotechnicien pour appréhender l’ensemble des risques présents. »

15h40       Pause

15h50       Optimiser la compréhension des configurations karstiques via une analyse croisée géologie-géophysique-géotechnique : exemple d’études du karst sous-couverture de l’orléanais par Gildas Noury (ingénieur géologue, spécialisé en risques naturels et géotechnique, BRGM) et Thomas Jacob (géophysicien spécialisé en microgravimétrie, BRGM).

« La karstification sous couverture constitue une complexité géologique difficile à anticiper par des observations directes. Le cas traité ici montre l’intérêt de mesures couplées : la réalisation de mesures géophysiques permet de faire le lien entre des observations géologiques classiques mais incomplètes ou éloignées des zones d’intérêt et des mesures géotechniques donnant une information par définition ponctuelle. Le traitement conjoint de ces données aboutit à définir un modèle géologique indispensable pour sécuriser des aménagements pouvant être menacés par des instabilités karstiques. »

16h20     Enseignements d’un parcours professionnel, entre géophysique et géologie par  Pierre Frappin (ancien directeur général de EDG, SOLDATA Géophysique puis SIXENSE)

« Sur un ton détendu, retour sur une carrière garnie de missions en France et à l’international, consacrée à la géophysique appliquée. Où quelque chose ressort : la curiosité, le sens de l’observation et de bonnes connaissances géologiques y sont bien utiles ! »

16h50       Discussion finale et conclusion de la séance par Michel Hayet (AGAP), Aline Quenez et Jean-David Vernhes (CFGI)

17h00-17h30 : cocktail de l’amitié offert par l’AGAP et le CFGI

Formules